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NOTRE COOPÉRATIVE | Cera a 130 ans                                                               Cera et BRS fêtent leur anniversaire !          20 CeraScoop – Automne 2022 La riche histoire de Cera a débuté en 1892, avec la première caisse d’épargne et de crédit coopérative à Rillaar, motivée par cette idée : « Faisons ensemble ce que nous ne pouvons accomplir seuls ». C’était la philosophie de F.W. Raiffeisen, un bourgmestre allemand du 19e siècle, concerné par la pauvreté dans sa région. Constatant que la charité n’apportait aucune amélioration, il a proposé une approche résolument différente : l’auto-assistance. Grâce à son modèle innovant, les paysans pouvaient épargner ensemble et décider comment cet argent serait réinvesti dans la communauté. Ce système de solidarité mutuelle a ensuite été instauré en Belgique et s’est développé pour de- venir la banque coopérative CERA. En juin 1998, la banque de l'époque a fusionné avec d'autres acteurs pour former le groupe KBC/CBC. Depuis, la coopérative Cera n'est plus une banque, mais elle veille toujours à faire vivre les valeurs fonda- mentales de Raiffeisen. BRS (la ‘Fondation’ Raiffeisen belge) a d’ailleurs été fondée dans ce même esprit, pour célébrer les 100 ans d’existence de Cera. Avec BRS, nous soutenons, en Afrique et en Amérique latine, des initiatives de microfinance et de microassurance. BRS contribue ainsi à améliorer durablement la qualité de vie d’entrepreneurs ruraux dans les pays du Sud et poursuit à sa façon le ‘système Raiffeisen’. Cette année, la coopérative Cera fête donc ses 130 ans et BRS souffle ses 30 bougies. À cette occasion, nous avons fait appel à Koen Vanme- chelen. Cet artiste contemporain engagé rompt avec le classique pour embrasser la diversité. Son approche moderne fait écho à notre regard tourné vers l’avenir et notre écoute attentive des jeunes. Investir dans les communautés Koen : « Je remarque une similarité entre ma vision et celle de Cera. Nous devons beaucoup plus investir dans les communautés, des groupes circonscrits au sein desquels de petits projets peuvent être développés. S’ils donnent de bons résultats, ils pourront être développés à plus grande échelle ; à l’inverse, si une idée n’est pas bonne, elle disparaîtra. Si on installe directement à grande échelle quelque chose qui n’est pas bon, on ne pourra plus ensuite l’éliminer de la société. Bien trop souvent, la productivité au sein de notre économie mondiale est basée sur une certaine ‘consanguinité’, avec toutes les consé- quences négatives que cela implique. Après 20 ans de races de poules domestiques, je suis parvenu à créer un poulet plus durable, égale- ment accessible aux plus pauvres. Avec le projet Planetary Community Chicken (PCC), nous avons déjà lancé plusieurs projets en Afrique. Nous con- statons que le PCC, un croisement entre un poulet local, commercial et mon ' Poulet cosmopolite ' plaît beaucoup dans les communautés rurales locales. En effet, l’un des problèmes de l’industrie du poulet est que les animaux meurent en raison d’une mauvaise capacité à s’adapter à différents environnements. Mon travail comporte toujours trois grandes composantes : la conception de l’œuvre d’art elle même, la ferme – car sans ferme, mon œuvre n’existe pas – et l’investissement dans les communautés. Ce concept est susceptible d’inspirer une économie sociale. C’est l’une des rai- sons pour lesquelles j’ai créé LABIOMISTA à Genk. » 


































































































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